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M&DRIM

Actualités sur les médias et la démocratie en Mauritanie et en Afrique.

Médias et démocratie : la semaine tunisienne

L’édition quatre de la formation « médias et démocratie » a débuté, le 16 septembre 2019, à l’Institut de presse et des sciences de l’information (IPSI), avec vingt journalistes, « en devenir » ou consacrés, d’Algérie, de la Mauritanie et de la Tunisie. Pour cette semaine tunisienne précédant celle de Bordeaux (du 22 au 29), l’association « Médias et démocratie » et ses partenaires (le journal Sud Ouest, l’IPSI, l’IJBA de Bordeaux, l’IJBT, CFI et les Instituts français d’Alger, de Mauritanie et de Tunisie) ont mobilisé une dizaine de formateurs qui ont animé, de façon solidaire, cinq modules choisis pour leur intérêt et l’actualité qu’ils suscitent sur le coupe « médias et démocratie » : « déontologie et indépendance », « réseaux sociaux », « animateurs et experts, sont-ils journalistes ? », « les lanceurs d’alerte » et, enfin, le fact-checking.

Découvertes pour les uns, opportunités de confronter ses opinions, ses « thèses » pour les autres, ces sujets sont ceux qui fâchent aujourd’hui dans les pays d’Afrique, où la question : « de quels médias  la démocratie a-t-elle besoin », n’a rien d’anodin pour des pays où le Système refuse de mourir.

Il faut pourtant agir, et c’est ce que l’Association « Médias et Démocratie » essaye de faire, depuis sa création, en collaborant avec des écoles de journalismes, de France et d’Afrique, mais aussi des entités institutionnelles (Institut français, CFI) intéressés par le développement des médias, et de la démocratie de manière générale, en Afrique.

A Tunis, les contenus n’ont pas été donnés comme des recettes mais des « objets » de débats entre étudiants, journalistes et formateurs dotés d’expériences diverses, donc forcément complémentaires. Alors, on discute autour de questions comme « l’info n’est plus le produit des journalistes », « les réseaux sociaux s’invitent dans les débats »…et les transforment en ébats ! Donc, « on doit revenir aux fondamentaux » pour sauver la profession de la soumission à ces pouvoirs (la politique et l’argent) et de la Tentation pour les journalistes eux-mêmes.

Il ne s’agit plus de créer l’information mais aussi de savoir la comprendre. Distinguer le vrai du faux. Avoir une nouvelle approche et de nouveaux outils pour s’adapter et non pas adopter ces « normes » qui fonctionnent merveilleusement bien en Occident mais « lâchent » dans des contextes de démocratie « en construction ».

Le plus difficile est de prémunir les journalistes contre ces décrochages parce qu’ils travaillent, de plus en plus, et paradoxalement, dans des situations de précarité voulue ou entretenue par des pouvoirs qui usent et abusent de leurs pouvoirs.

La Rédaction

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